L’Île-du-Prince-Édouard a beau être la plus petite province du Canada, cela ne veut pas dire qu’elle manque d’enthousiasme lorsqu’il s’agit d’instaurer une alimentation saine, locale et durable dans ses établissements. De façon plus particulière, les activités De la ferme à l’école en particulier prennent racine dans la province et c’est pourquoi nous sommes ravis d’annoncer l’embauche de la toute nouvelle responsable régionale du réseau De la ferme à la cafétéria Canada à l’Île-du-Prince-Édouard, Morgan Palmer! Morgan met à contribution ses connaissances, son expérience et sa passion à la fois comme chef professionnelle et diététiste immatriculée pour accroître la présence d’aliments sains et locaux dans l’esprit et dans l’assiette des élèves de l’Île. Vous pouvez consulter la biographie de Morgan ici et vous renseigner sur la situation actuelle du mouvement De la ferme à l’école dans la province en lisant l’article ci-dessous :
Bonjour tout le monde! Je suis très heureuse de me présenter à titre de nouvelle responsable régionale pour l’Île-du-Prince-Édouard. Même si les écoles prince-édouardiennes ne figurent pas trop sur l’écran radar national, elles sont impliquées dans de nombreuses initiatives qui démontrent un intérêt grandissant pour le mouvement De la ferme à l’école. Ce qui me plaît surtout au sujet de cet article, c’est qu’il est loin d’être exhaustif : j’entends constamment parler de nouvelles activités innovatrices en matière de littératie alimentaire dans les écoles de l’Île. En voici quelques-unes de mes préférées :
De nombreux éducateurs, de la maternelle à la 12e année, ont recours aux activités de littératie alimentaire. Les jardins scolaires gagnent en popularité en raison de leurs nombreux bienfaits, dont l’augmentation des connaissances sur le système alimentaire et l’exposition aux fruits et légumes. Les jardins sont souvent rattachés aux unités d’apprentissage sur l’agriculture en 3e année ou aux cours de leadership au secondaire. L’initiative Start with a Seedling de l’école Prince Street en est un exemple : il s’agit d’un programme éducatif sur les aliments et le jardinage fondé sur une rencontre intergénérationnelle mensuelle entre les élèves de la maternelle et les aînés.
Étant donné que les jardins sont habituellement plantés après la pleine lune de juin (après le dernier gel) à l’Île-du-Prince-Édouard, la majeure partie de notre saison de croissance ne correspond pas à l’année scolaire. De nombreuses écoles ont donc recours à la culture à l’intérieur pour offrir une expérience pratique aux élèves. Des serres délaissées pendant des années renaissent de leurs cendres pour des cours d’agriculture et de biologie végétale (comme à la polyvalente Charlottetown Rural High School) et les semis sont plus tard plantés dans le jardin de l’école ou vendus pour recueillir des fonds pour divers programmes scolaires. Les jardins de lumière sont aussi populaires et peuvent être empruntés auprès du conseil de l’agriculture.
La saison de la récolte ne fait que commencer lorsque les élèves retournent à l’école en septembre. Dans certaines écoles et cours de cuisine (comme à la polyvalente Three Oaks Senior High), on sert les fruits et légumes du jardin scolaire lors d’activités scolaires ou bien on utilise ces produits dans les mets du service alimentaire dirigé par les élèves (comme à la polyvalente Kinkora High). Les techniques d’entreposage et de prolongement de la saison permettent aux écoles d’obtenir de nombreux produits locaux à l’extérieur de la saison de la récolte habituelle.
Le mouvement De la ferme à l’école prend aussi de l’ampleur grâce à des programmes d’exploration de carrière (p. ex., Academy Diploma Program), à des collectes de fonds où l’on vend des boîtes s’aliments locaux (comme les projets pilotes des écoles Queen Elizabeth Elementary et Spring Park Elementary l’an dernier) et à des concours de cuisine (comme celui du Women’s Institute).
Tous ces projets sont possibles grâce à de nombreux partenariats avec le gouvernement et la collectivité qui donnent accès à des fonds, à une expertise et à d’autres mécanismes de soutien. En particulier, les ministères de l’Agriculture et des Pêches, de l’Éducation, du Développement de la petite enfance et de la Culture, de la Santé et du Mieux-être ont manifesté leur engagement envers ce mouvement en accordant une aide financière et le soutien de leurs spécialistes de programmes d’études.
Les prochaines étapes? Grâce en grande partie aux actions de sensibilisation et de promotion de la fédération des parents (PEI Home and School Federation), l’intérêt commence aussi à se traduire par des programmes d’alimentation quotidiens dans les écoles. Lorsqu’on a reconnu qu’il existe des obstacles systémiques à l’instauration d’une alimentation saine et locale dans les écoles de l’Île-du-Prince-Édouard, on a créé mon poste à la Direction des écoles publiques. Nous avons hâte d’explorer les solutions de rechange et de collaborer avec nos partenaires de la communauté scolaire à tout ce que nous réserve l’avenir en matière de nutrition en milieu scolaire à l’Île-du-Prince-Édouard.