Rachel Schofield Martin est coordonnatrice en saine alimentation et entrepreneuriat social au District scolaire francophone Sud du Nouveau-Brunswick. En octobre dernier, elle a lancé l’OBNL « Apprenti en action – Labo éducatif en alimentation inc. », qui offre des ateliers culinaires durant les heures de classe. Nous l’avons rencontrée à Montréal en novembre dernier, à l’occasion du 10e forum du Réseau pour une alimentation durable. Entrevue avec une entrepreneure sociale passionnée et rigoureuse, qui n’est jamais à court d’idées !
100°. Qu’est-ce qui vous motive à vous lancer dans un tel projet ?
Rachel Schofield-Martin. La motivation des élèves à l’école et leur santé me tiennent à cœur. Les ateliers culinaires représentent des occasions d’apprentissages réels et authentiques, ce qui est particulièrement précieux pour les quelque 6 élèves sur 10 qui sont peu engagés leurs apprentissages scolaires au Canada. Nous pensons qu’en cuisinant, les jeunes vont mieux saisir à quoi servent, par exemple, les mathématiques qu’on leur enseigne.
De plus, il est démontré qu’une mauvaise alimentation constitue l’un des principaux facteurs de risque de plusieurs maladies chroniques. Or, une récente étude canadienne indique que 57,2 % des calories consommées par les jeunes de 8 à 13 ans proviennent d’aliments ultra-transformés et 54,7 %, dans le cas des ados de 14 à 18 ans ! Il y a urgence d’agir et, même s’il existe des activités culinaires parascolaires, l’école reste un milieu idéal pour rejoindre tous les jeunes.
Mais, pour que le système scolaire réintroduise l’éducation culinaire dans le cursus, ça prendrait des années et des millions de dollars. Voilà pourquoi avec Rachel Allain, qui est aussi une employée du district scolaire, j’ai fondé Apprenti en action – Labo éducatif en alimentation inc.
Le 14 janvier 2019
www.centdegres.ca