Championne : Emily Doyle
Localisation : St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador
Nommée par : Sarah Ferber, directrice de programme à Food First NL
Thème préféré pour rapprocher les élèves de l’alimentation : Ancêtres
Lien avec F2CC : Chercheuse et spécialiste en systèmes alimentaires, ainsi que bénévole dans les écoles
Emily Doyle (à gauche) en compagnie de Melissa Caravan, nutritionniste régionale pour Eastern Health, lors d’un déjeuner à base de burger d’orignal servi par l’association School Lunch de l’école secondaire de Clarenville. Photo credit: Emily Doyle
Elles remontent au 19ème siècle et la relient à des ancêtres originaires de Fortune Harbour (lieu de naissance de sa grand-mère âgée de 105 ans), de King’s Cove, de la baie de Plaisance et de St. John’s. Ces racines nourrissent son engagement à améliorer les systèmes alimentaires en comprenant comment ils ont évolué au fil du temps, depuis l’impact de la colonisation européenne jusqu’à l’avènement de la technologie et de la commercialisation.
« Je m’intéresse à mon passé pour aider à construire un avenir meilleur sur cette île que j’appelle ma maison », explique Emily. Mère de trois enfants, ses recherches portent sur l’alimentation scolaire et la transformation des systèmes alimentaires (soit la manière dont les aliments sont achetés, produits et consommés).
Grâce à son engagement dans les écoles au cours des dix dernières années, où elle dit être en contact avec « l’énergie naturelle des enfants autour de l’alimentation », son travail vise à renforcer les liens entre les aliments provenant de la terre et de la mer et ce qui est consommé à l’école. « Je suis plus heureuse lorsqu’il y a des aliments devant moi, que ce soit dans la mer ou dans la terre, sur une planche à découper, dans une assiette ou même dans le bac à compost. »
Emily Doyle est non seulement bénévole à l’école de ses enfants, l’école primaire Vanier, mais elle contribue également au projet « De la terre à l’école » de l’académie Bayview, bénéficiaire d’une bourse de De la ferme à la cafétéria Canada (F2CC), et travaille en recherche à l’université Memorial de Terre-Neuve (MUN). À travers toutes ces activités, elle fait de la sensibilisation sur la source, la durabilité et la qualité des aliments servis dans les écoles, et notamment la nécessité de trouver des moyens de servir davantage d’aliments provenant de l’océan dans les écoles de Terre-Neuve-et-Labrador.
Emily pense qu’il est devenu socialement accepté d’avoir peu d’attentes envers l’alimentation offerte à l’école, et que cela doit changer. Pour sa part, Emily pense que les écoles de sa province maritime devraient se tourner vers l’océan lorsqu’elles envisagent de mettre à disposition des aliments sains. « Nous devons donner la priorité au poisson et à l’océan, qui sont d’importantes sources d’alimentation pour les habitants de cette partie du monde ». Chez F2CC, nous appelons cela « De la mer à l’école ».
Vous aimeriez en savoir plus sur De la mer à l’école? Consultez ces liens :
En tant que championne pour F2CC, Emily s’efforce d’aider les élèves à « comprendre notre place dans les systèmes qui produisent non seulement notre alimentation, mais aussi nous-mêmes ». Cela inclut la façon de vivre durablement en tant qu’humains et de comprendre comment survivre dans les environnements dans lesquels nous vivons.
« J’ai beaucoup appris de De la ferme à la cafétéria Canada au fil des ans », explique Emily. « Je m’adresse à cet organisme pour connaître les meilleures pratiques en matière d’alimentation scolaire au pays, et je suis reconnaissante de participer à la conversation. »
Les recherches d’Emily au sein de l’Institut de Politique Environnementale de l’université Memorial de Terre-Neuve (MUN), sous la supervision du Dr Kelly Vodden, portent sur la connexion entre les systèmes alimentaires, la santé, l’environnement, le bien-être social et l’économie. « Mon objectif au cours de l’année écoulée a été de nouer des relations avec différentes communautés qui travaillent à la transformation des systèmes alimentaires », explique-t-elle. Emily travaille actuellement avec la bande Mi’kmaq de Three Rivers, sur la côte ouest de l’île, qui cherche à répondre aux besoins alimentaires de sa communauté.
Elle participe également à une importante initiative de recherche nationale, basée à l’université de Saskatchewan, qui vise à étudier différents modèles d’alimentation scolaire à travers le pays.
Dans un monde parfait, Emily pense que l’alimentation serait un point de rassemblement qui comble les divisions dans la société, aide les gens à réfléchir sur leur passé et contribue à construire un meilleur avenir pour tout le monde. L’alimentation scolaire fait partie de l’infrastructure qui permet d’améliorer la santé, l’éducation, l’économie et les systèmes sociaux durables.
Bien que l’alimentation nous rapproche de multiples façons, nous avons demandé à Emily de choisir un mot pour le thème « L’alimentation, ça rapproche » qui résonne vraiment pour elle. Elle a choisi « Ancêtres ».
« Les ancêtres nous aident à comprendre l’histoire, l’évolution des systèmes alimentaires et les préjudices causés aux peuples d’origine. C’est en partant de cette compréhension que l’on peut construire un avenir meilleur. »
Des championnes comme Emily aident F2CC à réaliser sa mission, qui consiste à transformer la façon dont l’alimentation est vécue, apprise et célébrée dans les écoles, en aidant les élèves à mieux comprendre la production et la consommation d’aliments, ainsi que l’importance de la soutenabilité environnementale. Les recherches postdoctorales d’Emily visent à améliorer les systèmes alimentaires en s’appuyant sur une compréhension des différents modèles d’alimentation scolaire. Sa contribution à l’école primaire Vanier et à l’académie Bayview a un impact direct sur la vie des élèves et inspire d’autres personnes à s’impliquer.
Emily Doyle s’est engagée à faire évoluer les systèmes alimentaires. Mais elle ne peut pas le faire seule. Aidez-nous à soutenir davantage de personnes comme Emily et de communautés scolaires comme l’académie Bayview afin de créer des liens durables entre liens durables entre les élèves, leur alimentation et les systèmes qui la produisent.