F2CC souhaite participer à la création d’environnements alimentaires scolaires dans lesquels tous les élèves se sentent les bienvenus, tout en étant nourris physiquement, psychologiquement et spirituellement. L’histoire que nous présentons ci-dessous se déroule en période de colonisation active et nous reconnaissons que l’histoire coloniale canadienne inclue de nombreux traumas créés par les pensionnats autochtones et des violences commises par l’entremise de l’alimentation. Nous reconnaissons aussi que plusieurs de ces systèmes d’opression persistent encore aujourd’hui. L’équipe de F2CC est engagée a refléter, honorer et amplifier les voix, les perspectives et les valeurs autochtones au sein de notre travail.
Apprenez-en plus sur notre engagement et nos actions entreprises afin de soutenir l’alimentation autochtone dans les écoles ici.
*Il convient de noter que l’on peut utiliser l’expression « Alimentation locale à l’école », plutôt que « De la ferme à l’école ». Certaines régions et communautés autochtones la préfèrent. Elle fait allusion à la diversité d’aliments locaux et traditionnels que l’on peut déguster dans les écoles d’un océan à l’autre et ne pouvant souvent pas être produits sur une ferme.
Les jardins scolaires remontent à plus d’un siècle (exemples au Canada et aux États-Unis). L’enseignement de la littératie alimentaire était courant, voire attendu, jusqu’à il y a quelques décennies. Pourtant, De la ferme à l’école, en tant que mouvement structuré, a connu ses débuts en 2006 dans la ville de Quesnel, en Colombie-Britannique, où la championne de l’alimentation scolaire, Michelle Lessard, a entamé le premier projet de bar à salade De la ferme à l’école à l’école primaire Dragon Lake. Un réseau de programmes chapeauté par L’Agence provinciale des services de santé de la Colombie-Britannique a par la suite été créé, coordonné et promu par Joanne Bays. Ce réseau a d’abord été implanté dans les régions desservies par le réseau de santé de l’Intérieur et du Nord, pour ensuite être étendu à l’entièreté de la province. Entre-temps, des initiatives similaires ont été développées dans d’autres régions du Canada, afin de permettre aux élèves d’avoir accès à une alimentation saine et locale. Finalement, en 2008, des discussions entre passionné(e)s à l’échelle nationale furent entamées.
Cet effort a d’ailleurs été inspiré, entre autres, par l’élan du mouvement aux États-Unis. Le Réseau national De la ferme à l’école avait tenu des conférences bi-annuelles pour rassembler des individus et des organismes souhaitant aider les enfants et les jeunes à comprendre le rôle que joue l’alimentation dans la santé des individus, de la planète et des économies locales. En 2009, des délégués de la Colombie-Britannique et d’autres provinces canadiennes se sont joints régulièrement à ces conférences, afin de partager des idées, de l’inspiration, des défis et des succès dans le cadre de leur application de l’approche De la ferme à l’école. Des relations furent bâties et des opportunités de collaboration ont suivies, permettant ainsi au mouvement coordonné De la ferme à l’école de s’implanter au Canada et de répondre à l’intérêt des praticiens à travailler en collaboration au sein d’un mouvement pan-canadien structuré.
De la ferme à l’école Canada (F2CC) fut créé en 2011, en tant que réseau national réunissant plusieurs des champions et championnes pionnier(ère)s de l’alimentation scolaire. Aujourd’hui, F2CC est un organisme de bienfaisance enregistré et offre des ressources pour les enseignant(e)s et le personnel de soutien, pour les partenaires, ainsi que pour les bailleurs de fonds transformant les systèmes alimentaires scolaires à travers le Canada.
La ligne du temps ci-dessous illustre certains des événements et facteurs clefs qui, jusqu’à aujourd’hui, ont facilité l’évolution de F2CC en tant qu’organismes et qui ont permis la croissance du mouvement De la ferme à l’école au Canada. À notre connaissance, cette histoire n’a jamais été documentée.