Cette démarche peut compléter le travail des personnes qui interviennent pour instaurer les pratiques et habitudes alimentaires autochtones dans les écoles. De la ferme à la cafétéria Canada a financé de nombreux projets – autant dans des communautés éloignées que dans des centres urbains – où des éducateurs, y compris des aînés et des gardiens du savoir, enseignent l’alimentation et les systèmes alimentaires traditionnels et incorporent les aliments, pratiques et traditions autochtones à la journée scolaire. Lisez les articles au sujet de l’école Gudangaay Tlaats’gaa Naay Secondary School, à Masset, en Colombie-Britannique, et découvrez d’autres écoles qui adoptent les pratiques et habitudes alimentaires des Autochtones.
Nous sommes fiers de ce que nous avons permis d’accomplir jusque-là, mais nous savons qu’il reste beaucoup à faire pour mieux honorer les peuples autochtones, leurs histoires et leurs terres, sur lesquelles nous habitons tous aujourd’hui.
Depuis un certain temps, l’équipe De la ferme à la cafétéria Canada cherche à concevoir comment son mandat, ses activités et son organisation pourraient mieux inclure, refléter, honorer et amplifier les voix, perspectives, valeurs et savoirs autochtones. Nous agissons ainsi dans un esprit qui vise à nourrir les relations.
Ces cercles de partage avaient pour but :
Chacune des séances régionales a commencé par une introduction et un chaleureux accueil de la part des animateurs. On a ensuite invité les participants à se présenter et à raconter les histoires d’apprentissage, de prospérité, de défis relevés et de résilience associées à leurs initiatives d’alimentation scolaire.
L’équipe De la ferme à la cafétéria Canada a demandé les conseils des participants sur la façon d’améliorer l’accessibilité des communautés autochtones à ses bourses; de multiplier ses ressources et ses mécanismes de soutien de sorte à honorer les systèmes alimentaires, le savoir et les valeurs des Autochtones; et de faciliter l’approfondissement des liens entre les communautés scolaires autochtones.
Pour conclure les séances, les animateurs ont présenté l’enregistrement graphique des discussions, résumant ainsi le temps que les participants avaient passé ensemble.
La séance d’engagement de la Colombie-Britannique et de la Saskatchewan s’est déroulée le 9 février 2021 et huit personnes autochtones et non autochtones y ont participé. La séance d’engagement interrégionale tenue le 25 février 2021 a réuni trois participants. Ces deux rencontres ont été animées par Claudia Páez, représentante De la ferme à la cafétéria Canada, et Jessie Hemphill, d’Alderhill.
Quatorze jeunes, ainsi que quelques adultes qui œuvrent auprès des jeunes, ont participé à la séance du 6 mars 2021. Celle-ci a été animée par Kyle Alec, d’Alderhill, de pair avec Jyotika Dangwal, représentante De la ferme à la cafétéria Canada.
Plusieurs participants ont affirmé que l’apprentissage axé sur le territoire est essentiel à une éducation alimentaire porteuse de qualité et de sens. Certains organismes amènent les élèves sur le terrain dans le cadre d’excursions visant le prélèvement d’aliments dans la nature, l’intendance environnementale et la découverte de plantes, d’animaux et de remèdes traditionnels. Dans une communauté en particulier, les élèves font des sorties pour ramasser les fruits du trappage. Pour de nombreux élèves dont le cadre scolaire traditionnel ne convient pas, ces sorties sont un moyen pour renforcer l’identité et donner confiance.
Il a été mentionné par un participant et réitéré par Jessie Hemphill que « la nourriture réunit les gens de tous horizons » et que « même s’il y a des fossés, la nourriture est un excellent moyen de les combler ».
Les participants ont affirmé l’importance de réunir les jeunes et les aînés pour partager des histoires et développer des compétences en matière d’approvisionnement et de sécurité alimentaire. Ils veulent absolument acquérir les compétences nécessaires pour vivre en communion avec la terre. Les intervenants jeunesse veulent aussi inciter les jeunes , c’est-à-dire la prochaine génération, à transmettre ce savoir. Les participants étaient d’accord pour dire que les programmes qui rassemblent les communautés autochtones par la production et le partage de nourriture sont extrêmement importants pour les jeunes autochtones et l’ensemble de la communauté.
Les participants ont salué les possibilités d’apprentissage intergénérationnel. Ils ont affirmé que les communautés peuvent apprendre à mieux se connaître et peuvent aller de l’avant de façon positive en utilisant la nourriture et les systèmes alimentaires pour créer des occasions où les différentes générations peuvent nouer des liens et apprendre ensemble.
Il a souligné quelques points essentiels :
Pour s’attaquer à la source de la libération autochtone, il faut :
Ryan a grandi en chassant et en pêchant, mais il a appris d’autres pratiques en participant à des camps, mais aussi auprès de parents et d’amis de diverses communautés Secwepemc. Il a expliqué qu’en se réappropriant leur relation avec la terre et en participant à des pratiques axées sur le territoire, les peuples autochtones peuvent se réapproprier leur identité et sensibiliser les autres au maintien d’une relation saine et respectueuse avec l’écosystème.
Par ailleurs, les participants ont raconté qu’il faut beaucoup de temps pour rédiger des demandes de subvention, enseigner, jardiner et fournir des repas chauds aux élèves. La communication entre les Nations, écoles et groupes pour partager les pratiques exemplaires en matière de programmes est une autre tâche gruge-temps.
Les représentants de certains organismes ont indiqué qu’ils ont besoin d’aide supplémentaire pour surmonter les contraintes réglementaires ou acquérir les capacités nécessaires pour que l’apprentissage axé sur le territoire devienne une réalité.
Les participants ont aussi raconté que les idées occidentales influencent les jeunes et réduisent leur désir ou volonté de participer à la chasse et à la cueillette. Par exemple, on croit parfois que les aliments autochtones comme la viande « prélevée dans la nature » sont « inférieurs » aux aliments coloniaux, ce qui crée des obstacles pour ceux qui essaient d’établir des pratiques d’alimentation traditionnelle, saine et durable dans les écoles et les communautés.
Les participants ont indiqué qu’il est difficile pour les jeunes d’apprendre les pratiques traditionnelles lorsqu’ils se trouvent dans un milieu scolaire occidental ou loin de chez eux.
Les participants ont formulé plusieurs recommandations très précises afin que De la ferme à la cafétéria Canada puisse appuyer ce travail.
Les participants ont encouragé De la ferme à la cafétéria Canada à :
Les participants ont recommandé que De la ferme à la cafétéria Canada embauche un ou une Autochtone au sein de son équipe. Ils ont aussi dit que le succès des programmes repose sur la présence d’un leadership autochtone.
Tous se sont dit reconnaissants d’avoir eu l’occasion de nouer des liens, de partager et de découvrir les efforts déployés et expériences vécues par chacun.
Nous reconnaissons que les membres de la communauté sont les experts : ils savent ce dont leur communauté a le plus besoin. Mais ils ne disposent pas toujours des outils nécessaires pour parvenir à leurs fins et c’est là où De la ferme à la cafétéria peut intervenir.
En guise de conclusion à cette étape de notre parcours, nous tenons à reconnaître que De la ferme à la cafétéria Canada et ses partenaires de l’initiative Le Canada, une terre fertile!, à titre d’organismes coloniaux, ont eu le privilège d’obtenir le soutien et les ressources nécessaires pour entreprendre ce travail.
Nous tenons à exprimer notre plus profonde gratitude à l’équipe d’Alderhill pour sa collaboration au cours des six derniers mois. Merci d’avoir cru au potentiel de notre organisme et de notre travail. Merci d’avoir donné le ton à cette initiative et de nous avoir aidés à établir un fondement solide pour notre parcours de réconciliation.
Enfin, nous tenons à remercier les membres des communautés, y compris les nombreux jeunes autochtones qui ont participé et contribué à ce processus, ainsi que les personnes qui ont manifesté un intérêt à y participer, mais ont été dans l’impossibilité de le faire.
Nous nous engageons à continuer d’appuyer les possibilités de partage et d’apprentissage pendant que nous poursuivons ensemble ce parcours visant à nourrir les relations.
De la ferme à la cafétéria Canada est un organisme pancanadien fondé sur les partenariats dont la vision consiste à créer des systèmes alimentaires régionaux dynamiques et durables qui favorisent la santé des gens, des communautés et de la planète. Notre organisme repose sur les relations et, de concert avec nos partenaires, nous collaborons pour éduquer la population, renforcer les capacités, consolider les partenariats et influencer les politiques afin de favoriser l’accès à une alimentation locale, saine et durable dans tous les établissements publics. De la ferme à la cafétéria Canada est fier d’être un chef de file du mouvement national de la ferme à l’école et de mettre les enfants et les jeunes en contact avec leur nourriture, leurs environnements et leurs communautés.
De la ferme à la cafétéria Canada est un organisme dirigé par des colonisateurs. Depuis notre création en 2011, nous nous sommes engagés à reconnaître et à appuyer les systèmes alimentaires autochtones dans le cadre de nos projets financés et de nos activités de littératie alimentaire. À ce jour, par l’intermédiaire de l’initiative De la ferme à l’école : Le Canada, une terre fertile!, nous avons accordé des bourses allant jusqu’à 10 000 $ à 120 écoles canadiennes, dont 17 dans les provinces et territoires de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de la Saskatchewan, du Nunavut et de l’Ontario qui ont déclaré être autochtones ou entretenir d’étroites relations avec une communauté autochtone.
L’équipe De la ferme à la cafétéria Canada et ses partenaires reconnaissent qu’ils habitent, travaillent et jouent sur les terres ancestrales des divers peuples inuits, métis et autochtones de ce que nous appelons aujourd’hui le Canada. De la ferme à la cafétéria Canada s’engage à refléter, à honorer et à amplifier les voix, perspectives et valeurs autochtones dans son travail. Pour connaître les territoires traditionnels sur lesquels se trouve chacun des membres de notre équipe, veuillez consulter la page de notre équipe.